L’Ile d’Yeu couvre 23 km2. Son économie (agriculture et pêche) a longtemps permis de faire vivre sa population mais elle vit désormais principalement du tourisme, une activité saisonnière qui rend son économie vulnérable et qui transforme ses paysages.
Les enjeux
L’agriculture a subi plusieurs coups durs : essor de la pêche, puis du tourisme et de l’urbanisation. Les rares agriculteurs ayant résisté ou cherchant à s’installer aujourd’hui sont à l’étroit. Il existe pourtant des terres à l’abandon, appartenant à des locaux ou achetées par des résidents, mais les propriétaires ne sont pas toujours enclins à les louer à des agriculteurs, pour diverses raisons : spéculation foncière, crainte des nuisances, etc. Sur ces terres non cultivées, les friches se sont installées, occupant aujourd’hui un quart du territoire. Les friches produisent une uniformisation du paysage qui peut nuire à la biodiversité, appauvrir les sols et rendre ces espaces impénétrables. Le projet Terres Fert’île est porté par le Collectif Agricole, une association composée d’agriculteurs et de consommateurs. Il se donne pour objectif d’aider les porteurs de projets agricoles à mobiliser des terres pour y développer des activités de production. Les objectifs sont nombreux : accroître l’autonomie alimentaire de l’île, restaurer la fertilité des sols en friche, favoriser la biodiversité, développer des activités durables toute l’année, valoriser la ressource en bois, entretenir les milieux, développer les circuits courts…